ILe Sur La Création De Musique Politique

2024 Auteur: Steven Freeman | [email protected]. Dernière modifié: 2023-12-17 08:17

L'idée que les artistes ne devraient pas parler de politique n'est pas celle que la chanteuse portoricaine iLe entretient. En tant que l'une des artistes les plus politiques de l'île, créant une musique franche après l'ouragan Maria et avant # RickyRenuncia, elle n'est pas nouvelle dans cette conversation. «Il existe de nombreuses formes de politique», dit-elle à People CHICA. "Je pense qu'il est très important d'être honnête et d'exprimer ses émotions."

Né Ileana Mercedes Cabra Joglar, le dernier album d'iLe, Almadura, projette la colère que la chanteuse a ressentie après l'ouragan Maria. La chanteuse pense que les médias traditionnels ont un moyen de faire croire aux masses ce que devrait être la musique, mais pour elle, il s'agit principalement d'exprimer la vie dans toutes ses complexités sombres. «Une chose est pour vous de créer de la musique et de la monétiser», explique-t-elle. "Une autre chose est de l'utiliser à des fins artistiques." De la pensée la plus simple, la plus superficielle aux significations plus profondes et sérieuses, il est important pour elle d'exprimer tout de manière honnête, que cela vienne du cœur et reflète ses vrais sentiments.

Almadura, sorti en mai, insuffle une musique rythmique diasporique avec des sons de boléro classiques. "L'album en général explore les racines afro-caribéennes qui nous unissent", explique-t-elle. "A Porto Rico, il y a une version [bomba], et partout dans les Caraïbes il y a de la musique afro-diasporique dans tous les [genres]." Vous pouvez entendre ce mélange dans sa chanson «Curandera», un morceau influencé par les rythmes yoruba, les sons ouest-africains, le palo dominicain et la plénière portoricaine. Dans sa dernière vidéo, «Tu Rumba», réalisée par Alejandro Pedroza, iLe embrasse la bomba de style folklorique portoricain. «Cette chanson n'est pas trop pure, mais imprègne tous les sons de bomba», dit-elle.

La vidéo, qui est centrée sur le flirt et le mouvement entre un batteur et une danseuse, est une idée originale d'iLe et de son équipe créative, qui se compose de son frère Gabriel et de sa sœur Milena. En grandissant, la musique a entouré la chanteuse, il n'est donc pas surprenant que sa famille soit toujours impliquée. Elle a attiré l'attention de l'industrie lorsqu'elle était adolescente en chantant aux côtés de ses frères et des membres de Calle 13, René Pérez Joglar (résident) et Eduardo Cabra Martínez (visiteur). «Nous étions nombreux à la maison», explique-t-elle. «Ma mère est actrice et mon père était musicien, donc il y avait toujours de l'art. En tant qu'adulte, mon équipe est toujours ma famille. Nous nous donnons constamment des commentaires mutuels. »

C'est aux côtés de son frère René qu'elle a également développé sa voix politique. Lorsque la nouvelle des messages offensifs de l'ancien gouverneur Ricardo Rosselló a frappé le grand public, les émotions étaient à un niveau record, obligeant des milliers de Portoricains à s'organiser en des jours de manifestations. «Il est si important de sortir et de protester», dit iLe. "Les gens pensent qu'il n'y a aucune raison de s'organiser et de descendre dans la rue, mais sans protestation, il n'y aura pas de véritable changement." Les frères et sœurs, avec Bad Bunny, ont sorti «Sharpening the Knives», qui se traduit par «aiguiser les couteaux». La chanson a été spécifiquement créée comme une piste dissidente vers le gouverneur et d'autres personnalités politiques qui ont menti à leur peuple. «C'était une réaction à ce que nous ressentions tous», dit-elle. «J'étais à Porto Rico, mon frère René quittait New York pour venir à Porto Rico,et Benito [Bad Bunny] était en Europe. » Bien qu'ils soient tous à des endroits différents à l'époque, ils partageaient le même sentiment. "Les deux ont pris l'initiative d'écrire la chanson et ils m'ont appelé pour créer le refrain et le chanter."

Ils ont également rejoint leur peuple pour protester et ont été photographiés ensemble dans plusieurs images puissantes. Aujourd'hui, elle a l'impression que son peuple a été aveuglé. «Nous avons permis à ces gens de profiter de nous», déclare-t-elle. «C'est un réveil massif. Si cela ne se produisait jamais, nous serions au même endroit [que nous étions avant]. » Là, entourée de drapeaux portoricains, la chanteuse se tenait aux côtés de son peuple, tous unis par un souhait. «C'était très émouvant. Je n'arrive toujours pas à croire que tout se passe. Elle a bon espoir pour son île, mais comprend qu'il y a encore du travail à faire. «C'est complexe - c'est la reconstruction du pays à partir de zéro. Ce sera un long processus, mais nous apprenons. Nous envoyons le message de plus en plus clair. »